87, quai Pierre-Scize
droits
Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation
Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00293
technique
1 photographie numérique : couleur
description
Inscription(s) sur l'image : "lci existait / le bureau clandestin / de Madame Berty Albrecht / sauvagement exécutée / le 29 mai 1943" (plaque mémorielle).
historique
Plaque mémorielle inaugurée le 3 juin 1945.
historique
Née Wild, à Marseille le 15 février 1893, dans une famille de la haute bourgeoisie protestante, Berty prépare son diplôme d'infirmière avant de rencontrer Frédéric Albrecht, un banquier hollandais, lors d'un voyage à Londres. Elle l'épouse en 1918 et ils auront deux enfants, Frédéric et Mireille qui écrira sa biographie "Berty" en 1986. A partir de 1932, elle s'installe seule à Paris où elle crée une revue trimestrielle réclamant la liberté de contraception et d'avortement. En 1936, elle passe par l'école des surintendantes d'usine. Aux premiers signes de la montée du nazisme, elle met en place un centre d'accueil pour les réfugiés allemands. C'est là qu'elle rencontre le jeune capitaine Henri Frenay, subjugué par cette femme exceptionnelle. Après la défaite de 1940, elle le retrouve en décembre à Vichy. Leur premier effort est de rassembler des informations pour en faire les "Bulletins d'informations et de propagande" que Berty dactylographie elle-même. Puis c'est la création d'une feuille clandestine artisanale, "Les Petites Ailes de France" en mai 1941. A Villeurbanne où se trouvent les locaux du Commissariat au chômage qui l'emploie, elle rencontre l'imprimeur Martinet qui tire "Les Petites Ailes" à 2000 ou 3000 exemplaires puis le journal "Vérités", à partir de septembre 1941. Alter ego de Frenay à la tète de Combat et responsable du service social, Berty est arrêtée en janvier 1942. Relâchée, elle est arrêtée à nouveau en mai et internée à Vals-les-Bains. A la suite d'une grève de la faim, elle est transférée à l'hôpital d'Aubenas, puis en octobre à la prison Saint-Joseph à Lyon. Simulant la folie, elle est placée en novembre 1942 à l'asile du Vinatier où un commando de Combat la libère. Refusant de partir à Londres, elle reprend le combat. Elle est arrêtée par la Gestapo à Cluny le 27 mai 1943, et aussitôt transférée à Fresnes où elle se donne la mort le 31 mai. Son corps est retrouvé en mai 1945 dans le jardin potager de la prison. Inhumée dans la crypte du Mont Valérien, elle est l'une des six femmes nommées Compagnons de la Libération.
note bibliographique
Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Berty / Mireille Albrecht, 1986 [BM Lyon, K 201777]. - Berty Albrecht / Dominique Missika, 2005 [BM Lyon, 944.0816 RES PER].
